Aimer le foot aujourd’hui

Comment encore aimer le foot aujourd’hui ? Faut-il se résoudre à être soit un mouton de consommateur, tondu par les clubs et les télés, infantilisé par les médias, soit un militant pur et dur de l’actionnariat populaire et du foot alternatif ?

On peut être un observateur attentif des manigances de Jorge Mendes, Doyen Sports et tous leurs complices et s’intéresser à ceux qui travaillent à construire un modèle alternatif.


 

Le foot business remplit les stades, épurés et aseptisés par un péage et au besoin un fichage, tous deux sélectifs.

Il triple annuellement l’emmaillotage des supporters/consommateurs afin de faire fructifier l’effet tribu.

Il avilit les titres des journaux, enfante la complaisance, la servilité et le propos tragiquement péremptoire dans les médias

Il domestique les réalisateurs télés, commis aux plans « m’as-tu vu » dans les tribunes et à la scrutation de la réaction déviante venue du banc. Entre la jovialité de masse et Big Brother, le jeu n’est plus qu’un prétexte.

S’il énerve, indigne  et consterne, le foot business n’arrive pourtant pas à tous nous décourager.

La passion n’est plus globale, elle est devenue parcellaire. Il faut aller trouver son bonheur par bribes. Une action, un bout de match, un mot, une image, une émotion, une analyse pertinente, un joueur, un stade, un chant venus d’ailleurs.

L’effet « il faut voir comme on nous parle » sert clairement à rassembler en nombre ceux qui refusent d’abandonner face aux bateleurs.

Une communauté s’est créée, lucide, critique, mais toujours à l’affût.

C’est ce qui m’a donné envie de créer ce blog. Après avoir constaté que les tenants du foot business provoquaient partout une vigilance active, au delà de la passion partisane.

Il existe tout un réseau d’analyses, de compilation d’informations, de décryptages. En tant qu’amateur de foot, j’ai eu envie d’être à la fois récepteur et redistributeur.

Ces deux premiers articles sont volontairement consacrés  aux deux pôles antagonistes du foot aujourd’hui. D’un côté ceux qui tirent les ficelles et les bénéfices. De l’autre, ceux qui dépassent l’indignation et s’engagent.

Le foot a toujours été le reflet de son époque.